Agro-pastoralism and Water Management in Medieval Central Asia: Cross-disciplinary Perspectives from Iconography, History, Literature and Paleoenvironmental Science / Agro-pastoralisme et gestion hydrique en Asie centrale médiévale: perspectives interdisciplinaires entre iconographie, histoire, littérature et sciences paléoenvironnementales
Camille Rhoné-Quer  1, 2@  , Delphine Decruyenaere  3, *@  
1 : nstitut de Recherches sur le Monde Arabe et Musulman (IREMAM)
université aix marseille
2 : AASPE - Archéozoologie, Archéobotanique. Sociétés, Pratiques et Environnements UMR 7209  (AASPE)
CNRS, Musée National d'Histoire Naturelle - MNHN (France)
3 : Archéozoologie, Archéobotanique - Sociétés, Pratiques et Environnements (AASPE, UMR 7209)
CNRS : UMR7209, Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN), CNRS
* : Auteur correspondant

Abstract : Agro-pastoralism and Water Management in Medieval Central Asia: Cross-disciplinary Perspectives from Iconography, History, Literature and Paleoenvironmental Science

While studies on human-environment relations in Central Asia are multiplying, and renew the state of knowledge to a very large extent, this field of research is still little known in the community of specialists of the Muslim world and suffers from disciplinary compartmentalisation. This workshop invites archaeologists, historians, art historians, specialists in literature or the palaeoenvironment (archaeobotanists, archaeozoologists) to come together at the GIS MOMM congress to give greater visibility to their methods and results, and to reinforce the essential interdisciplinarity of the field.

Central Asia, although spatially marginal within the Abbasid caliphate, was one of its major economic, cultural and political centres. The influence of regional capitals of primary importance (Bukhara, Samarkand, etc.) and secondary importance (Urgentch, Kath, Termez, Balkh, etc.), its position at the crossroads between China, India, the Volga/Russian world and the Near and Middle East, and the vast network of trade routes all contributed to the dynamism of its populations and their exchanges. The many interactions between societies, nomadic and/or sedentary, have had a profound influence on the development of agro-pastoral practices and water management systems adapted to the arid and semi-arid environments of the region. Communities not only shared goods such as livestock and plants, but also introduced new species and contributed to the diversification of crops, enriching the region's ecological and dietary diversity. These exchanges also involved the transmission of knowledge and techniques, contributing to the formation of a complex environmental, cultural and economic landscape.

This multidisciplinary panel uses a cross-disciplinary approach to study the relationship between human societies and their natural environment. How have these societies adapted their agricultural and pastoral practices to the constraints of climate and geography? To what extent can we emphasize the importance of water as a vital resource and a catalyst for socio-economic change? The speakers are invited to present their results, but also to think about the sources, data and methods used in their research. For example, is it possible to examine the impact of the introduction of new species on local ecosystems and agro-pastoral practices? What sources and tools are available to researchers? What are the challenges they face (data preservation, source bias, etc.) when studying this subject? By integrating these interdisciplinary perspectives, this session will offer an enriched vision of the adaptive processes that have influenced Central Asian societies. We will revisit these exchanges to question the resilience of agro-pastoral practices in the face of contemporary climatic challenges and explore the lessons that modern societies can draw from these historical interactions.

Résumé : Agro-pastoralisme et gestion hydrique en Asie centrale médiévale: perspectives interdisciplinaires entre iconographie, histoire, littérature et sciences paléoenvironnementales

Alors que les études sur les relations homme-environnement en Asie centrale se multiplient, renouvelant très largement l'état des connaissances, ce champ de recherche est encore méconnu dans la communauté des spécialistes du monde musulman et souffre d'un cloisonnement disciplinaire. Cet atelier invite les archéologues, historiens, historiens de l'art, spécialistes de littérature ou de paléoenvironnement (archéobotanistes, archéozoologues) à se réunir lors du congrès du GIS MOMM afin de rendre plus visibles leurs méthodes et résultats, et renforcer l'indispensable interdisciplinarité du champ.

L'Asie centrale, bien que spatialement marginale dans le califat abbasside, en est l'un des pôles économiques, culturels et politiques majeurs. Le rayonnement des capitales régionales de premier (Boukhara, Samarcande...) ou second plan (Ourguentch, Kath, Termez, Balkh...), la position de carrefour entre Chine, Inde, Volga/monde russe et Proche ou Moyen-Orient, le vaste réseau de routes commerciales contribuent largement au dynamisme de ses populations et de leurs échanges. Les nombreuses interactions entre les sociétés nomades et sédentaires ont exercé une influence profonde sur le développement de pratiques agro-pastorales et de systèmes de gestion de l'eau adaptés aux environnements arides et semi-arides de la région. Les communautés ont non seulement partagé des biens tels que le bétail et les plantes, mais elles ont également introduit de nouvelles espèces et contribué à la diversification des cultures, enrichissant ainsi la diversité écologique et alimentaire de la région. Ces échanges ont également impliqué la transmission de connaissances et de techniques, contribuant ainsi à la formation d'un paysage environnemental, culturel et économique complexe.

Ce panel pluridisciplinaire utilise une approche transversale pour étudier la relation entre les sociétés humaines et leur environnement naturel. Comment ces sociétés ont-elles adapté leurs pratiques agricoles et pastorales aux contraintes climatiques et géographiques ? Dans quelle mesure peut-on souligner l'importance de l'eau en tant que ressource vitale et catalyseur de transformations socio-économiques ? Les intervenants sont invités à présenter leurs résultats, mais aussi une réflexion sur les sources, données et méthodes mobilisées pour leurs recherches. Par exemple, est-il possible d'examiner l'impact de l'introduction de nouvelles espèces sur les écosystèmes locaux et les pratiques agro-pastorales ? Quels sont les sources et les outils à la disposition des chercheurs ? Quels sont leurs défis (préservation des données, biais des sources...) lorsqu'ils étudient ce sujet ? En intégrant ces perspectives interdisciplinaires, cette session offrira une vision enrichie des processus adaptatifs qui ont influencé les sociétés d'Asie centrale. Nous revisiterons ces échanges pour questionner la résilience des pratiques agro-pastorales face aux défis climatiques contemporains et explorer les leçons que les sociétés modernes peuvent tirer de ces interactions historiques.


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